Service Public de l’Eau en milieu rural au Burkina Faso

Un rôle pour les opérateurs privés établis en milieu rural

Quelques dates :

  • 1996 : Etude de la réforme de la gestion des forages ruraux motorisés
  • 2000 : Loi sur la gestion des forages ruraux
  • 2003 : Publication du Plan d’Action pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau

Le Burkina Faso est un pays précurseur, en Afrique de l’Ouest, dans les domaines de la gestion du service de l’eau en milieu rural et de la gestion intégrée des ressources en eau.

En 1996, ce pays comptait plus de 20.000 forages équipés de pompes à motricité humaine, et un état des lieux de la gestion de ces points d’eau soulignait :

  • L’existence d’expériences réussies de vente d’eau au niveau de certaines pompes à motricité humaine ;
  • Le bon état général des équipements d’exhaure, mais le faible niveau d’entretien et d’assainissement des abords des points d’eau ;
  • La très forte motivation des opérateurs privés ruraux, notamment d’artisans-réparateurs organisés en GIE ou en coopératives, pour participer à la gestion d’un service de l’eau amélioré.

Dans le cadre de la première phase du programme régional solaire (PRS) du CILSS (1992-1995), il avait été déjà démontré :

  • qu’à condition d’intégrer la vente de l’eau dans les dynamiques économiques locales, il est possible, même dans une région comme la Sissili où les ressources en eau de surface sont abondantes une grande partie de l’année et constituent une source d’approvisionnement gratuite, de développer un service de l’eau performant ;
  • qu’il est possible pour une petite entreprise locale d’établir avec des acteurs ruraux des partenariats viables pour la promotion de l’accès à l’énergie en milieu rural à partir de l’installation d’un réseau d’adduction d’eau alimenté par une pompe solaire.

Pour permettre aux opérateurs ruraux de devenir les moteurs du développement d’un service de l’eau de qualité, jusques dans les plus petits villages, il a été identifié qu’il faut :

  • Définir une échelle de contractualisation compatible avec leurs capacités techniques et financières ;
  • Les impliquer dans la gestion des centres secondaires, en échange d’une prise en charge de la maintenance des points d’eaux équipés de pompes à motricité humaine, quelle que soit la difficulté d’y accéder ;
  • Promouvoir activement les synergies entre le service de l’eau et les réseaux de micro-finance, déjà très actifs sur pratiquement toute l’étendue du territoire.

publié par   Bruno Legendre
le mercredi 21 septembre 2011
 
 

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