Qualité de l’Eau en milieu rural


Le fluor est particulièrement dangereux. Au-delà de 3 mg/l la norme sénégalaise dit qu’il faut fermer, sans dérogation possible l’ouvrage. Or plus de 280 forages sont aujourd’hui en service, et des études montrent que dans certaines zones près de 30% des puits sont également fluorés.

Participer à l’identification précise les conditions d’accès à l’eau potable des populations constitue un geste civique. Les élus locaux, auxquels sont transférées les compétences en matière d’approvisionnement en eau potable des populations, ne peuvent assumer leurs responsabilités et appuyer les plaidoyers nécessaires pour exiger un investissement dans le développement et la mise en oeuvre de solutions durables de traitement s’ils ne disposent pas d’informations pertinentes sur l’état des lieux réels.


publié par   Bruno Legendre
le lundi 5 avril 2010
 
 

Contributions

par  Bruno Legendre, le lundi 5 avril 2010 à 18h00

La communauté rurale de Djilor dispose de 5 forages, dont 4 présentent une concentration en fluor de plus de 3 mg par litre, à laquelle s’ajoutent une forte salinité qui rend cette eau imbuvable. Les populations s’approvisionnent surtout à partir de puits traditionnels.

Le taux réel d’accès à l’eau potable dans la communauté rurale de Djilor est de 4%, et non pas 73% comme l’affirme le site internet du PEPAM. 

Le chef de poste de santé de Djilor n’est pas au courant des concentrations de fluor présentes dans l’eau consommée par les populations qu’il soigne, et des risques qu’elles représentent pour la santé. En 2009 il a envoyé à l’hôpital de Foundiougne des enfants originaires de villages desservis par l’AEP de ce chef lieu de communauté rurale (5 mg/l de fluor) pour recherche de drépanocytose, dont les symptômes (douleurs articulaires) sont effectivement similaires à ceux de la fluorose osseuse.

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